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SOMMAIRE
Un projet pour
l'AILF
Club multimedia France
Les activités du groupe terminologie : le terme "
résocentrique "
Accéder à Internet en français
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À lire ... en vacances !
Manifestations
L'AILF mène des actions relatives à la terminologie, plus précisemment celle de la langue technique informatique, et à la prise en compte des signes diacritiques sur Internet. Les rencontres bimestrielles, nous permettent d'évoquer des sujets liés à l'évolution de la langue et de présenter d'autres associations.
Ces actions ne s'inscrivent pas dans un projet clairement établi pour lequel des échéances, un calendrier, les articulations avec les institutions et associations investies de sujets connexes mais dont l'angle de vue peut être différent, soient définis.
Bâtir un tel projet autour des enjeux liés au développement des Technologies de l'information et de la communication (TIC) permet de dépasser la seule sphère de l'informatique, sans renier l'approche spécifique de l'AILF.
Trois lignes d'action pourraient être dégagées :
Trois thèmes prioritaires pourraient être retenus :
Pour chacun de ces thèmes, des sujets de travail précis seront retenus en fonction des actions à mener à court ou moyen terme. Les méthodes de travail seront définies dans le but de favoriser les échanges entre les membres de l'AILF. Enfin un calendrier sera établi.
Ce projet fera l'objet d'une présentation lors de la journée des "Quinze ans de l'AILF". Pour ce faire, une journée de réflexion est organisée le samedi 31 août 1996 de 9 heures à 18 heures. Inscrivez-vous dès maintenant, et avant le 15 juillet 1996, sous toute forme à votre convenance (lettre, fax, Internet,...), nous pourrons ainsi choisir un lieu dans la proche banlieue parisienne adapté à la taille du groupe. Chaque personne inscrite recevra mi-août un ordre du jour et des informations pratiques.
Karl Crochart
Dans le cadre des mesures d'accompagnement liées au programme européen ESPRIT, un consortium d'intérêt européen sur le multimédia a été constitué au printemps 95, transversalement à plusieurs Directions générales de l'Union Européenne.
Ce consortium a été formé de sept groupes nationaux auxquels cinq autres groupes se sont ralliés fin 95. Au niveau français, le groupe d'intérêt sur le multimédia est le Club multimédia France. Il est totalement ouvert.
Ses missions :
Au niveau transnational, le Club multimédia France est impliqué dans un partenariat permanent avec les autres groupes d'intérêt nationaux sur le multimédia : Espagne, Irlande, Italie, Norvège, Portugal et Royaume-Uni.
Cette synergie transnationale permet d'établir des liens privilégiés entre les entreprises du multimédia, d'assurer la promotion de leurs productions, d'induire des rapprochements fructueux, de dresser un état de l'art au niveau européen.
Le Club multimédia France est membre du Comité de pilotage de la "Cité Européenne de l'Image interactive et du Multimédia", et participe au maillage des centres de soutien multimédia initialisés dans le cadre du programme ESPRIT. Club multimédia France/MM SIG FR - 18, rue Oberkampf 75011 Paris - Tél. 33-1 48 06 48 06 - Télécopie 33-1 48 06 60 00
Marie Cahoreau-Gallier
Le groupe terminologie continue son action sur INTERNET depuis 1995. Il a retrouvé ainsi une certaine vigueur et un nouveau style par rapport aux réunions qui se tenaient à l'AGECA depuis 91 et dont l'audience se réduisait petit à petit.
J'ai le regret de ne pouvoir renouer le contact au sein du groupe avec les trois membres actifs du groupe qui n'ont ni micro ni connexion à Internet. Je m'en excuse auprès d'eux dans cette lettre. C'est aussi en pensant à eux que je fais ce résumé de nos travaux, pour leur montrer que le travail entrepris se poursuit.
Nous avons l'avantage maintenant d'avoir des traces écrites de nos travaux sous forme électronique. Je conserve la chronologie des messages échangés, ce qui nous permettra de constituer des archives, bien qu'il faille penser à formaliser tout cela.
L'activité du groupe dépend de certains événements qui déclenchent de l'intérêt. Il y a alors des échanges assez vifs sur une courte période. Je m'efforce alors d'animer le débat, de proposer des synthèses partielles, de relancer la discussion si nécessaire. Puis les échanges s'espacent, il semble que tout est dit entre les partenaires. Il faut donc attendre une nouvelle sollicitation pour que le groupe fonctionne à nouveau.
On est donc loin des réunions formelles, avec préparation et ordre du jour ; mais je pense pour ma part que cette spontanéité est bien adaptée à cette réflexion collective sur les néologismes et leur sens. Je souhaite que ce réseau mondial de vingt-sept personnes, membres de l'AILF mais aussi, et c'est important, d'autres origines, continue à croître et je vous invite à le faire connaître. Nous sommes bien dans le cadre de nos actions de sensibilisation et de maîtrise de la langue informatique.
Je vous propose donc la chronologie des échanges les plus représentatifs sur le terme " résocentrique ".
o J'avais repéré le terme " résocentrique " dans un texte promotionnel du groupement IBM - Lotus . J'ai donc lancé le débat avec le groupe existant sur Internet, sur un ton ironique, car je doutais de la validité de ce néologisme.
o Notre correspondant chez IBM a immédiatement répondu, en parlant de la notion stupide (sic) de " network-centric computing " inventée par le marketing d'IBM, puis remplacée par " network computing " que le comité de vocabulaire interne propose de traduire par " réseaumatique ".
o Un autre intervenant propose alors le terme " ordiréseau ".
o Pierre Berger de LMI le trouve un peu lourd, il se demande si le réseau peut être le centre de quoi que soit et il estime qu'il y a une nostalgie de l'âge d'or d'IBM avec ses " mainframes ".
o Benoît Thouin (Québec) pense " qu'il y a une place pour le concept d'informatique en réseau, où tous les agents sont des pairs, comme il y en a une pour l'informatique distribuée ".
o Gérard Saccone rédacteur en chef de la lettre du Workflow et du Groupware dans l'éditorial de sa lettre n° 5, oppose l'époque " résocentrique " à l'époque " donnée centrique ". Je lui propose alors de rejoindre notre groupe ; il en est d'accord.
o Pierre Berger propose de publier une synthèse dans LMI une fois que notre définition sera stabilisée.
o Gérard Saccone fait une longue intervention, dont voici un passage : " Mon opinion est que le primat de la communication entre individus et, accessoirement, entre automates, inverse la logique des SI. Depuis 25 ans au moins, elle repose profondément sur la notion de SGBD. Au cours de la période qui vient, celle-ci va rester profondément ancrée dans la réalité mais de véritables systèmes de communication vont créer petit à petit une nouvelle logique ".
o Geffrey Gould, directeur de la publication Informatiques Magazine intervient alors :
" Ce mot, comme son équivalent anglais " network-centric ", relève pour moi du pur jargon marketing. " Réseaumatique " me fait penser à pneumatique plus qu'à informatique. Comme traduction de l'anglais " network computing ", je propose tout simplement " l'informatique réseau ". Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? "
o Benoît Thouin répond : " Je vois mal en quoi " réseaumatique " ou " réseautique " serait plus compliqué que " informatique réseau ". L'objet de la terminologie ne consiste pas à rechercher des traductions serviles (qui écorchent souvent la syntaxe et la dynamique du français), mais des termes (mots ou expressions), au besoin des néologismes, qui expriment clairement, correctement et si possible élégamment une notion ".
o Réponse de Jeffrey Gould : " Un néologisme. Le critère doit être : le lecteur est-il réellement demandeur d'un nouveau mot ? Je ne vois non plus en quoi une traduction peut être " servile " (trop proche de l'anglais ? mais alors on se démarque uniquement pour le plaisir d'être différent ?). Je pense au contraire qu'une traduction doit être fonctionnelle et utile pour le lecteur. Tous les jours je suis bombardé par des communiqués de presse en anglais et en français qui commettent tous (ou presque) la même erreur : au lieu de chercher à dire clairement ce qu'ils ont à dire, ces textes essaient trop de se différencier de leurs concurrents (les autres communiqués de presse), souvent au moyen de néologismes, d'anglicismes inutiles, de jargon marketing, et d'autres abus des belles langues anglaise et française. En tant que lecteur professionnel, je suis lassé et saturé par tous ces textes où le langage est considéré comme plus important que le message transmis. Je sais que ce n'est pas philosophiquement correct de dire cela. Mais tant pis. Les amateurs de néologismes chez les fournisseurs informatiques doivent savoir que, s'ils ne peuvent pas s'ex-primer de façon simple et directe, leur message risque fort de passer directement dans ma poubelle. "
Il y a eu d'autres commentaires, dont le contenu est repris dans les échanges cités. Voici la synthèse provisoire que j'ai proposée sur le réseau et maintenant aux lecteurs de la lettre.
Il y avait bien un centre avec les SGBD, il y en a toujours un, ce n'est pas du passé. Le centre est à la fois technique -constitué des mainframes, des serveurs et des logiciels qui y sont hébergés- et économique -il s'agit toujours de la Direction informatique-. Avec les micros il y a toujours un centre sous ces deux formes. Avec les logiciels de fonctionnement réparti : les collecticiels (groupware), les intersticiels (middleware), la logique n'est plus la même, tout devient plus flou, plus fluide, plus insaisissable, à la fois sur le plan technique et sur le plan économique.
Les acteurs traditionnels, (éditeurs et constructeurs) doivent inventer un vocabulaire pour dénommer leurs nouveaux concepts et atteindre leurs nouvelles cibles. Ils le font en couplant un élément du passé (le centre) nostalgie d'un passé où tout était simple ; avec le réseau où tout est mouvant, changeant, où le consommateur peut choisir librement d'autres fournisseurs (téléchargement des navigateurs), par un médium mondial (Internet) qui permet cette fluidité.
D'où " resocentrique ", " network centrique " et autres ex-centricités.
Si l'on s'inspire maintenant des néologismes qui se sont imposés dans le passé, " télématique " à la conjonction de " télécommunication " et " informatique " a eu le succès que l'on sait. Il y avait déjà la notion de réseau fondé sur un médium reliant des acheteurs et des offreurs de service, mais avec un exploitant (France Télécom) qui gérait financièrement les échanges. Ce réseau est maintenant plus vaste, plus fluide, il permet de communiquer au travers du monde entier ; il ne reflète pas l'image d'un centre, mais au contraire celle d'un tissu conjonctif.
Réseaumatique est une dérivation de télématique où le réseau est mis au centre (de la définition). Comme certains trouvent ce terme un peu lourd, il peut être contracté en "réseautique" sans perte sur le plan sémantique, si l'on mentionne la filiation avec télématique dans la définition.
Donc maintenant j'invite les lecteurs de la lettre à faire leurs commentaires. Nous espérons pouvoir répondre à la proposition de Pierre Berger et de publier une synthèse très prochainement.
Yvon Rastetter
Plusieurs membres de l'AILF nous ont demandé comment faire pour accéder en français à Internet, c'est-à-dire sans être contraint d'utiliser un logiciel dont les commandes ou les messages d'erreur sont en anglais.
Rappelons qu'il existe au moins trois niveaux d'interaction avec Internet : le courrier électronique, les groupes de discussion et la toile (WWW).
Avec le courrier électronique, il s'agit de pouvoir rédiger des textes (messages), de les archiver, de prendre ou de laisser du courrier sur un serveur, etc. Au deuxième et au troisième niveau, il s'agit d'accéder aux groupes de discussion et à la toile de la façon la plus conviviale possible.
Pour ce faire il existe deux types d'outils : ceux qui sont téléchargeables sur le réseau et sont donc gratuits, et, ceux qui sont distribués comme tout logiciel commercial.
Il existe en Belgique un serveur sur lequel Jean-Pierre Kuypers met un ensemble de logiciels du domaine public qu'il traduit lui-même. Pour gérer le courrier électronique, on trouve ainsi Eudora, pour Mac et pour PC ; pour les groupes de discussions, Newswatchers ; et pour la toile, Mosaic. Tous ces logiciels sont bien localisés c'est-à-dire que non seulement les commandes sont en français mais aussi les aides et la documentation. Adresse de ce serveur : http://www.sri.ucl.ac.be/SRI/jpk/. En déroulant les menus, on a parfois le plaisir de trouver des choses très savoureuses (comme miscellanées dans le menu de configuration de Eudora).
Mais le logiciel Eudora est également un logiciel diffusé en version commerciale. Il est alors, bien entendu, plus complet et mieux intégré avec les applications bureautiques.
En version commerciale on peut également trouver des logiciels multilingues (ceux dont nous venons de parler sont monolingues : anglais ou français). Netscape a été le premier à annoncer un navigateur multilingue. Il vient d'être rejoint par Alis technologies qui vient de présenter son nouveau produit : Tango.
Tango fournit des interfaces dans les langues suivantes : le français, l'anglais, l'allemand, l'italien, l'espagnol et le russe. Neuf autres langues sont attendues pour l'été : danois, néerlandais, finnois, norvégien, suédois, arabe, malais, chinois et japonais. Aussi bien les menus, les messages, l'aide en ligne que les hyperliens se transforment en fonction de la langue choisie.
Tango, grâce à la richesse de ses jeux de caractères, permet également d'afficher correctement des documents dans plus de 75 langues dont le chinois.
Troisième grande fonctionnalité de ce logiciel : la préférence linguistique qui permet de récupérer en priorité les documents dans sa langue préférée. Fini le passage obligé par une page en anglais pour atteindre la version française ! Alis offre aussi Tango avec une trousse comprenant une pile de logiciels : TCP/IP, composeur téléphonique, messagerie et groupes de discussion, le tout en français. Coût de ce type de navigateur multilingue (Netscape ou Tango) : environ 250 F.
Prochaine étape : avoir des outils HTML multilingues pour que chacun puisse concevoir et développer plus facilement des pages multimédias dans sa langue. Bien sûr, nous vous tiendrons au courant.
Jean-Alain Hernandez
L'information au service des
parlementaires francophones
n°8, novembre 1995.
Expertises des systèmes d'information
n° 193, avril 1996 ; n°194, mai 1996.
Les Brèves : lettre du Conseil
supérieur & DGLF
n°5, 2° trimestre 1996
Conseil international de la langue française : catalogue des publications
Terminometro : lettre mensuelle, agenda
n° 45, avril 1996 ; n°46, mai 1996
AIPLF pardoc
La lettre d'information du programme pardoc de novembre
1995 traite de la documentation francophone pour des
parlementaires.
Les Brèves n°5
Publication de la circulaire du 19 mars 1996 concernant
l'application de la loi n°94-665 du 4 août 1994 relative à
l'emploi de la langue française. Un article sur la communication
en Conseil des ministres sur l'emploi de la langue française par
Philippe Douste-Blazy le 20 mars 1996.
Expertises n°194
Rapport de la Cnil sur les données issues de la voix et
de l'image. Analyse de la directive européenne sur les bases de
données par Isabelle Demnard-Tellier.
L'industrie informatique : structure,
économie, perspectives, G. Dréan, Masson, 1996, 389 p.
L'évolution du secteur de l'informatique,
considéré comme complexe, est toute-fois régie par des règles
spécifiques. Les mécanismes mis en uvre sont explicités
pour faire comprendre le fonctionnement étonnant de ce marché.
Internet, les enjeux pour la France,
AFTEL, A JOUR, 1996, 256 p. Livre blanc de l'AFTEL sur
l'économie d'Internet.
Ce rapport répond aux trois questions : Internet
est-il ? Le développement d'Internet est-il souhaitable ?
Comment donner à la France et à l'Europe toute leur place dans
le Cyberespace ?
La gourmandise du Tapir. Utopie,
managment et informatique, A. Bron, V. de Gaulejac, Desclée de
Brouwer, 1995, 211 p.
Une étude sociologique des entreprises et du
discours des informaticiens. Après les heures de gloire des
années 80, l'informatique doit affronter de nouveaux défis
économiques, technologiques et humains.
Internet, les fondamentaux, J.R.
Levine, C. Baroudi, Thomson Publishing France, 1996, 976 p.
Un ouvrage structuré qui fournit une somme
d'informations diverses et pratiques. Des conseils pour :
améliorer ses connexions, choisir un firewall, décoder un
programme, utiliser WAIS, connecter un macintosh, écrire un
document HTML, ...
HTML et la programmation des serveurs
WEB, Ph. Chaléat, P. Charnay, Eyrolles, 1996, 264 p.
Pour la découverte des mécanismes de ce langage,
un ouvrage simple et pédagogique.
5è Université d'automne en
terminologie et phraséologie.
Le 17-19 septembre 1996. Renseignements et
inscriptions : D. Gouadec, 6 av. Gaston Berger, 35043 Rennes
Cedex. Tél. : 99 54 01 99 ou 99 54 66 16. Courrier électronique
: univ.pro@uhb.fr (Source : terminometro)
JSLB - 96. 11-13 septembre 1996.
Journées de sémantique lexicale brestoise à
l'ENST de Bretagne, technopôle de Brest-Iroise. Quatre thèmes
seront abordés : analyser le système des langues du point de
vue lexical ; description du lexique typage sémantique ;
questions de primitives ; terminologie et termes scientifiques.
Renseignements et inscriptions : Ghislaine le Gall, Département
intelligence artificielle et sciences cognitives, ENST de
Bretagne BP 832, 29285 Brest cedex - courrier électronique :
ghislaine.legall@enst-bretagne.fr, tél. 98 00 14 25, télécopie
98 00 10 30.
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